Le traitement de la parole sollicite généralement l'audition et la vision dans les actes de langage et notamment dans la conversation. Cependant dans le domaine de la surdité, les informations visuelles sont majoritairement utilisées pour capter et traiter les informations langagières. Après la mise en place de l'implant cochléaire, les adultes sourds souhaitent comprendre la parole sans recourir à la lecture labiale et si possible accéder au téléphone. Cet article se propose d'étudier les parcours de trois jeunes adultes présentant des surdités soit congénitales soit survenant précocement dans la petite enfance et d'aggravation progressive après l'adolescence, ce qui les a conduit à s'orienter vers des programmes d'implantation cochléaire. Les données recueillies et les rééducations entreprises révèlent des gains variés en termes de reconnaissance auditive sans utilisation de la voie visuelle. Ces études de cas mettent en évidence de nouvelles pistes rééducatives à visée neurolinguistique.