La plongée pour handicapes mentaux est possible. Ces derniers sont souvent plus à l'aise dans l'eau que sur terre. La législation (française) ne limite en rien sa pratique. Ce type de plongée ne sera jamais standardisé. C'est une plongée à la carte, « affective ». Elle implique des critères médicaux spécifiques et une structure d'accueil et de formation spécialisée, elle-même en liaison avec les autres lieux et personnes qui s'occupent de l'handicapé. Cette plongée s'inscrit donc dans un réseau de prise en charge médico-social. La formation nécessite une première phase de travail individuel et en petits groupes avec un moniteur référent visant à donner ou à redonner une bonne aisance aquatique et subaquatique (perfectionnement de la nage, usage des palmes, masque et tuba, jeux sous-marins). Celle-ci sera centrée sur les sensations corporelles. La recherche d'harmonie dans la relation moniteur-élève est indispensable. On veillera aussi à l'ambiance au sein du groupe et à diminuer au maximum les contraintes matérielles et les diverses sources de stress (bruit, manque d'organisation, lumière excessive, etc). Le but de cette première phase est d'établir une relation forte d'amitié, de tranquillité et de confiance dans le couple moniteur-élève, mais aussi à l'intérieur des petits groupes de formation (espace de jeu). Le travail visera à acquérir les automatismes essentiels et ainsi accéder progressivement aux pré requis de la plongée. C'est l'entrée dans la deuxième phase de formation spécifique à la plongée. Une nouvelle évaluation des critères médicaux et de formation sera établie. L'apprentissage des techniques plongées ne diffère en rien de l'apprentissage standard. Il suivra les modalités de la première phase. Ce cursus permet de valider un premier niveau avec des prérogatives spécifiques. Quelle que soit l'expérience du plongeur handicapé mental, la prudence limitera la profondeur d'évolution à 20 m (hors du champ de la narcose), et l'autonomie sera exclue.