L'éducation thérapeutique a pour objectif l'autonomie d'un patient dans la prise en charge de sa pathologie chronique. Le contexte hospitalier est un cadre privilégié pour mener des activités d'éducation. Une grille de recueil a été élaborée afin de dresser un bilan de l'existant dans un Centre hospitalier universitaire parisien. Il a révélé une grande diversité d'interventions, depuis l'information, le conseil, l'apprentissage, l'accompagnement et l'éducation proprement dite. Les premières activités mises en place ont commencé il y a une quinzaine d'années, et concernent le diabète, l'asthme, la prise en charge des stomisés et celle des fumeurs. Des initiatives plus récentes ont émergé de manière non coordonnée, par exemple pour les patients infectés par le virus de l'immunodéficience humaine, et/ou les usagers de drogues, les patients greffés d'organe, et/ou sous anticoagulants, et/ou requérant une éducation nutritionnelle. Les méthodes pédagogiques sont élaborées à différents degrés, voire structurées, en utilisant des outils spécifiques. Néanmoins, le fonctionnement est basé très souvent sur la bonne volonté et la disponibilité de professionnels motivés dans les équipes. L'éducation commence à s'étendre aux états physiologiques médicalisés tels que la vieillesse ou la grossesse. Cette étude a permis de tester un outil de recueil des activités d'information et d'éducation dont la pérennité va dépendre de leur coordination, voire d'une formalisation dans une plate-forme transversale d'établissement. Elle révèle le rôle du pharmacien et les raisons de son implication.