L'atrophie blanche se caractérise par des lésions purpuriques et nécrotiques qui évoluent vers un mode de cicatrisation particulier avec une cicatrice ivoirine stellaire bordée de télangiectasies. L'évolution est chronique avec des poussées parfois rythmées par les saisons. L'exacerbation de la maladie durant l'été constitue une forme clinique particulière dénommée « vasculite livédoide avec ulcération estivale ». Nous rapportons deux malades souffrant de cette affection qu'il nous semble important de rappeler tant pour son originalité que pour la difficulté de la prise en charge. Il s'agit de deux femmes respectivement âgées de 52 ans et 45 ans souffrant d'ulcérations douloureuses des membres inférieurs survenant en été et guérissant en hiver. La vasculite livédoïde est une forme particulière d'atrophie blanche très douloureuse qui correspond, sur le plan microscopique, à une vasculopathie thrombosante avec dégénérescence hyaline des vaisseaux, formation de fibrine et de thrombus dans les vaisseaux du derme moyen et superficiel. Ces thromboses aboutissent à une ischémie de l'épiderme qui va nécroser et s'ulcérer. Elle peut être associée à des maladies thrombogènes, à des facteurs biologiques de thrombophilie ou à des troubles de l'hémostase primaire. Le traitement, difficile, fait appel en première intention aux antiagrégants plaquettaires et à la pentoxifylline. En cas d'échec thérapeutique, les HBPM à dose curative peuvent être indiquées. Un traitement préventif dès le printemps peut être proposé.