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Numéro thématique : infections nosocomiales virales. Infections nosocomiales à coronavirus humains chez l'enfant

Auteurs : GAGNEUR A, VALLET S, BARON RDate 2005, Vol 13, Num 6, pp 432-439Revue : Hygiènes : revue officielle de la Société française d'hygiène hospitalière
Résumé

Les coronavirus humains (HCoV) sont des virus à ARN très répandus ; ils sont responsables d'un tiers des rhumes chez l'adulte. Le pouvoir pathogène chez les enfants reste controversé, essentiellement en raison des difficultés de diagnostic virologique. Des nouvelles méthodes de biologie moléculaire offrent de nouvelles perspectives dans la connaissance de ces infections. Récemment, un intérêt grandissant s'est manifesté pour les HCoV en raison de l'identification d'un nouveau CoV associé au syndrome respiratoire aigu grave (SRAS). Deux nouveaux CoVH ont été identifiés comme responsables d'infections respiratoires chez l'enfant : le New Heaven Coronavirus (HCoV-NH) et le HCoV-NL 63 au Pays-Bas. Deux autres HCoV sont connus depuis 30 ans (le HCoV-229E et le HCoV-OC43) mais c'est seulement récemment que le HCoV-229E a été reconnu en tant que cause importante d'infections nosocomiales virales respiratoires (INVR) chez les enfants à haut risque. Nous avons déjà rapporté que le HCoV pouvait être impliqué dans les INVR des nouveau-nés. Dans une étude prospective de 3 ans employant des nouvelles techniques de biologie moléculaire, nous avons confirmé ce rôle prépondérant. Sur 639 enfants, 181 présentaient une infection à HCoV, dont 106 infections nosocomiales. Trois épidémies liées au HCoV ont été enregistrées en 1998 avec une incidence globale de 27,8% chez les nouveau-nés. La prématurité était un facteur de risque important, 67% des grands prématurés avec un âge de gestation de moins de 28 semaines étaient atteints. Chaque épidémie était associée à une grande prévalence d'infection à HCoV chez le personnel, ce qui suggérerait une transmission croisée. Le rôle pathogène de HCoV chez les prématurés hospitalisés semble désormais validé. Les membres du personnel pourraient être impliqués dans la transmission de ces infections virales. L'infection pouvant être asymptomatique chez le personnel, la mise en oeuvre de mesures de prévention contre la diffusion de la maladie est plus difficile mais, néanmoins, très importante pour la santé de ces enfants. (R.A.).

Mot-clés auteurs
Contagion; Hygiène; Hôpital; Infection nosocomiale; Néonatologie; Personnel; Prévention; Pédiatrie; Virus;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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GAGNEUR A, VALLET S, BARON R. Numéro thématique : infections nosocomiales virales. Infections nosocomiales à coronavirus humains chez l'enfant. Hygiènes : revue officielle de la Société française d'hygiène hospitalière. 2005;13(6):432-439.
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Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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