La prise en charge d'un patient présentant une fièvre au retour des tropiques, implique une recherche systématique du paludisme chez tout voyageur revenant d'un pays d'endémie avec une fièvre. La démarche diagnostique et le suivi ambulatoire vont dépendre de l'état clinique du patient (absence de critères de gravité), mais également de la proximité de capacités diagnostiques de qualité, particulièrement dans le domaine parasitologique. La pression encourageant le réduction des coûts des soins et l'absence de moyens diagnostiques immédiats pour de nombreuses affections tropicales, poussent le praticien à traiter son patient sans diagnostic précis, mais sur présomption. Cette pratique peut se justifier pour autant que le traitement initié corresponde à des hypothèses diagnostiques claires, que certaines précautions soient prises avant d'initier un traitement antibiotique (hémoculture), que l'évolution soit très régulièrement évaluée pour s'assurer de l'amélioration clinique et selon les cas réajuster les options thérapeutiques.