Valeur du frottis salivaire pour le diagnostic de xérostomie dans le syndrome de Gougerot-Sjögren
Auteurs : EL-MIEDANY Y, EL-HADY S, EL-BADDINI M1Objectif. Etudier la valeur de l'arborisation du frottis salivaire pour le diagnostic de xérostomie dans le syndrome de Gougerot-Sjögren primitif et secondaire. Méthodes. Des prélèvements salivaires ont été réalisés avec et sans jeûne préalable chez 25 malades souffrant de syndrome de Gougerot-Sjögren caractérisé par une xérostomie et une xérophtalmie symptomatiques et par un test de Schirmer positif. Les prélèvements ont été faits en quatre endroits différents : intérieur de la joue, lèvre inférieure, langue et salive libre. Le facteur rhumatoïde, les anticorps antinucléaires et anti-Ro(SS-A) ont été recherchés dans le sérum. Les prélèvements salivaires ont été séchés à l'air puis examinés au microscope optique et polarisant. Les prélèvements provenant de 25 sujets bien portants ont servi de témoins. Résultats. Trois types d'arborisation ont été observés : géométrique normal, en bois de renne et à branches épaisses. Tous les malades souffrant de syndrome de Gougerot-Sjögren avaient des frottis salivaires anormaux, l'aspect le plus fréquent étant une association de squames muqueuses et d'arborisations en bois de renne et en branches épaisses. Cette association a été observée pour six des 25 prélèvements faits à jeun (24%) ; la plupart des autres prélèvements à jeun se caractérisaient par une arborisation en bois de renne. Une arborisation en bois de renne isolée a été observée pour cinq prélèvements avec et quatre sans jeûne préalable. Cet aspect était absent de cinq prélèvements avec et de cinq sans jeûne préalable, dans lesquels la présence de squames muqueuses était la seule anomalie. Tous les prélèvements témoins faits sans jeûne préalable présentaient un aspect géométrique normal. Les prélèvements à la joue et de salive libre ont été les plus contributifs. Conclusion. Le frottis salivaire est un examen simple, reproductible et utile pour le diagnostic de xérostomie. Il peut être considéré comme l'équivalent du test de Schirmer pour la xérophtalmie.