• Des effets indésirables graves ont été rapportés chez une quarantaine d'enfants exposés in utero à un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) à visée antalgique ou antipyrétique, dont 4 morts foetales in utero et 4 décès post-natals. • Parmi les 40 cas décrits, 21 enfants ont présenté des problèmes cardiaques, essentiellement une hypertension artérielle pulmonaire, révélée le plus souvent par une détresse cardiorespiratoire. 13 d'entre eux ont eu une insuffisance rénale. 4 de ces enfants ont gardé des séquelles. • Les AINS en cause avaient été pris le plus souvent au cours du troisième trimestre de la grossesse, et proche du terme dans plus d'un tiers de ces cas environ. • Les mères avaient reçu l'AINS en prise brève, moins de 3 jours dans environ un tiers de ces cas. • L'AINS avait été pris dans tous les cas pour des douleurs bénignes, essentiellement ostéo-articulaires, et dans environ un quart des cas, sans prescription médicale. • Dans deux études cas-témoins, la présence d'AINS dans le méconium ou d'aspirine dans le sang a été plus fréquente chez les nouveau-nés ayant une hypertension artérielle pulmonaire que chez ceux sans hypertension artérielle pulmonaire. • Les données pharmacologiques et le mécanisme d'action des AINS sont cohérents avec les atteintes cardiovasculaires et rénales observées chez ces enfants, et corroborent ces observations cliniques. • La vigilance de tous est nécessaire pour qu'aucun AINS ne soit pris en deuxième partie de grossesse, et les femmes enceintes doivent être informées. Des médicaments sans danger pour le foetus, notamment le paracétamol, permettent de traiter la douleur chez la femme enceinte.