Plusieurs voies d'administration peuvent être utilisées pour le traitement hormonal de la ménopause. Les estrogènes administrés par voie orale sont soumis à un métabolisme intestinal et hépatique (effet de premier passage) qui a l'inconvénient de diminuer leur bio-disponibilité, d'augmenter la production de l'estrone et surtout de stimuler la synthèse protéique hépatique. La voie orale a un effet plus marqué que les voies non orales sur le métabolisme des lipides et des lipoprotéines. Par contre, elle est constamment associée à une élévation de certains paramètres inflammatoires et de la coagulation impliqués dans l'augmentation du risque cardiovasculaire et celui d'accidents thrombo-emboliques veineux. Les conséquences métaboliques entre les voies d'administration des estrogènes doivent être bien connus, notamment pour une interprétation correcte des résultats des études anglo-saxonnes récentes sur les effets du traitement hormonal chez la femme ménopausée.