Génétique de la couleur du pelage chez les mammifères : de la souris au chat
Auteurs : BOSSE P1Depuis la fin du 19e siècle, l'espèce féline est sélectionnée sur les caractères de l'esthétique. Parmi ces caractères, la couleur du pelage a fait l'objet d'une attention particulière, ce qui permet actuellement de disposer d'informations sur les phénotypes et les modes de transmission de 28 allèles répartis sur 12 loci. Récemment, les cartes génétiques félines sont devenues des outils opérationnels. Ceci rend possible le clonage des gènes de pigmentation félins, et l'identification des mutations responsables du polymorphisme observé. Ces recherches moléculaires utilisent les cartes de groupes de synténie conservée entre chat, homme et souris, ainsi que les connaissances très avancées sur le grand nombre de mutants de pigmentation connus chez la souris. Actuellement quatre gènes félins ont été clonés et certaines de leurs mutations identifiées : C/Tyr, B/Tyrp1, A/ASP et E/MC1R. La comparaison des phénotypes mutants souris / chat permet aussi de proposer des gènes candidats probables pour les caractères félins « robe diluée » et « robe blanc dominant ». Par contre, les marques sombres transmises sur un mode autosomique caractérisant plusieurs robes tabby du chat ne semblent pas avoir d'équivalent chez la souris. Le chat permettra peut-être l'identification des loci déterminant cette variation, concourant ainsi de façon spécifique à découvrir certains aspects encore inconnus de la biologie de la pigmentation des mammifères.