• La phobie sociale n'est pas une simple timidité, mais une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales. En cas de phobie sociale justifiant un traitement, celui-ci fait appel à une psychothérapie cognitivo-comportementale, et/ou à la paroxétine, mais l'efficacité n'est que partielle. • Le chapitre indications du résumé des caractéristiques de la venlofoxine à libération prolongée, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, comporte désormais la mention « phobie sociale ». • Le dossier d'évaluation clinique comporte 5 essais randomisés en double aveugle dont 3 versus placebo et 2 versus paroxétine et placebo sur près de 2 000 patients traités 12 à 28 semaines. À la dose de 75 mg par jour, l'efficacité de la venlafaxine est modérée et pas supérieure à celle de la paroxétine. • Le profil d'effets indésirables connu de la venlafaxine est celui des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine tels que la paroxétine, auquel s'ajoutent des risques cardiovasculaires: augmentation de la pression artérielle, etc. • La dépense médicamenteuse est voisine avec la venlafaxine et la paroxétine. • En pratique, dans la phobie sociale, la venlafaxine n'a pas d'avantage démontré sur la paroxétine, et son profil d'effets indésirables n'est pas favorable du fait des risques cardiaques.