Vers une médecine d'esclaves ?
Auteurs : DRAQ RDate 2005, Num 11, pp 29-47Revue : Revue fondamentale des questions hospitalièresL'auteur fait un rapprochement entre la médecine moderne et la médecine du temps de Platon comparant le médecin esclave dans le livre quatre des lois au médecin généraliste qui n'est plus disponible pour ses patients. Selon l'auteur, l'hôpital public doit rester un service public par nature et par excellence. Il faut redéfinir des politiques publiques de santé dans la mesure ou la santé publique ne peut se réduire à un bien individuel. Les causes des maladies de notre temps ne relèvent pas uniquement de la sphère privée qu'il s'agisse de maladies virales ou psychiques. De plus l'enfermement des pauvres dans le ghetto hospitalier contribue à ruiner les dépenses publiques. Il faut réhabiliter une médecine d'hommes libres au sens ou l'entend Platon permettant au médecin d'écouter le malade sans projeter des protocoles précontraigants. La conception du service public devient ainsi indissociable d'une véritable exigence démocratique.