Les vingt-sixièmes journées françaises de pharmacovigilance se sont déroulées en avril 2005 à Bordeaux. Comme chaque année, les journées de pharmacovigilance permettent un aperçu des notifications des professionnels de santé aux Centres régionaux de pharmacovigilance et du contenu de la base française de pharmacovigilance. C'est l'occasion pour les professionnels de santé d'avoir un accès aux travaux des Centres régionaux français de pharmacovigilance réalisés à partir notamment des notifications qu'ils leur ont déclarées. Cet accès est par ailleurs très limité du fait de l'opacité persistante en pharmacovigilance, le silence des agences française et européenne restant de mise. Ainsi en 2004,2 940 rapports périodiques de surveillance des effets indésirables d'un médicament (PSUR) ont été transmis à l'Agence française, dont elle n'a rendu aucun public; 43 dossiers ont été présentés au Comité technique, dont elle n'a rendu aucun public; 18 dossiers ont été présentés en Commission nationale, dont elle n'a rendu aucun public (1). Pendant cette période, 20 116 observations ont été notifiées aux Centres régionaux de pharmacovigilance par des professionnels de santé. Cependant à compter du 30 octobre 2005, l'Agence sera dans l'obligation d'appliquer la Directive 2004/27/CE et notamment son article 126 ter: En outre, les États membres veillent à ce que l'autorité compétente rende accessibles au public son règlement interne et celui de ses comités, l'ordre du jour de ses réunions, les comptes rendus de ses réunions, assortis des décisions prises, des détails des votes et des explications de vote, y compris les opinions minoritaires (2). L'application de cette réglementation mérite d'être suivie très attentivement par les patients et les professionnels de santé. Quoi qu'il en soit, comme les années précédentes (3), voici pour 2005 une sélection de communications présentées à ces journées, et qui nous paraissent intéressantes pour la pratique. Elles constituent autant de retours d'information encourageant les notifications.