Cet article montre que la relation perverse narcissique, observée dans le cadre de la clinique familiale et du couple, se manifeste dans des espaces sociaux plus larges. A partir de la confrontation d'une situation clinique d'un couple, à relation perverse narcissique, avec un spectacle prétendument chorégraphique mettant en scène des malades du sida, l'auteur décrit le pas à pas du décervelage par lequel le pervers assoit son emprise sur la pensée de l'autre (du thérapeute et du spectateur), en le déstabilisant avant de l'assigner à la place du manipulateur.