En France, mais aussi dans d'autres pays, l'évaluation de la motivation ne tient pas une place très importante dans les pratiques de conseil en orientation professionnelle et en conseil carriérologique. Dans cet article, il est rappelé que la théorie de l'expectation et de la valence de Vroom (1964) est applicable à ces domaines et qu'elle fournit des repères utiles aux conseillers pour l'appréciation de la motivation d'un bénéficiaire de bilan de compétences vis-à-vis de la réalisation d'un projet. La théorie sociale cognitive de Bandura (1986) précise plusieurs aspects de la théorie de l'expectation-valence, notamment avec les concepts d'auto-efficacité et d'attentes de résultats. Plusieurs études menées avec les cadres théoriques de Vroom et Bandura dans les domaines du conseil en orientation professionnelle et en carriérologie et dans celui de l'aide aux personnes sans emploi ont foumi des résultats qui valident relativement ces modèles. Les résultats contradictoires sont discutés. L'article s'attache ensuite à identifier les moyens par lesquels le bilan de compétences contribue à l'évolution de la façon dont les individus se représentent leur devenir professionnel et donc les décisions qu'ils prennent en la matière.