Homocystéine et paramètres du syndrome métabolique et du risque cardiovasculaire chez 2045 militaires : étude EPIMIL
Auteurs : CHELLAK S1, BIGAILLON C1, BUMAT P1, EL JAHIRI Y1, GARCIA C1, CEPPA F1, MAYAUDON H2, DUPUY O2, GARCIN J3, BAIGTS F4, BAUDUCEAU B2EPIMIL est une étude épidémiologique prospective menée chez 2045 militaires de sexe masculin âgés de 20 à 58 ans. Après une évaluation transversale de différents marqueurs de risque cardiovasculaire, cette population sera suivie sur une période de dix ans. Parmi les facteurs de risque cardiovasculaire étudiés, figure l'homocystéine dont la concentration a été déterminée par immunochimiluminescence sur Immulite 2000 (DPC). Les principaux résultats de cette étude montrent une prévalence du syndrome métabolique de 9 % dans la population d'EPIMIL et une homocystéinémie moyenne de 11,0 ± 5,0 μmol/l. Par ailleurs, chez les personnes sans syndrome métabolique (n = 1860), l'homocystéinémie est en moyenne de 10,9 ± 5,0 μmol/l et chez les porteurs du dit syndrome, elle est de 11,3 ± 6,0 μmol/l sans différence significative entre les deux groupes. Par ailleurs, une corrélation positive mais faible existe avec les paramètres suivants: cholestérol (r = 0,047, p = 0,034), triglycérides (r = 0,063, p = 0,004) et acides gras libres (r = 0,062, p = 0,004). Une homocystéinémie supérieure à 15 μmol/l (7,5 % des sujets) n'est pas corrélée avec les autres marqueurs du risque cardiovasculaire. Le suivi sur dix ans montrera si l'homocystéinémie est un facteur indépendant ou non du risque cardiovasculaire.