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Brûlures oculaires par bases en martinique. Évaluation de l'utilisation d'une solution amphotère comme produit de rinçage

Auteurs : MERLE H1, DONNIO A1, AYEBOUA L1, MICHEL F2, THOMAS F3, KETTERLE J4, LEONARD C4, JOSSET P5, GERARD M6
Affiliations : 1Service d'Ophtalmologie, Centre Hospitalier Universitaire de Fort de France, Hôpital Pierre Zobda Quitman, BP 632, 97261 Fort de France, France2Pharmacie, Centre Hospitalier Universitaire de Fort de France, Hôpital Pierre Zobda Quitman, BP 632, 97261 Fort de France, France3Sapeur Pompier de la Martinique, Hôpital Armand Trousseau 26, avenue Arnold Netter, 75571 Paris, France
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Date 2005, Num 47, pp 29-35Revue : Journal des plaies et cicatrisations
Résumé

Objectifs : Comparaison de l'efficacité de l'utilisation en urgence de 2 solutions de lavage : le sérum physiologique et une solution amphotère (Diphotérine®). Description des caractéristiques cliniques et évolutives des brûlures par bases prises en charge au Centre Hospitalier Universitaire de Fort de France en Martinique. Étude: Prospective, observations consécutives. Méthode: Tous les patients ont bénéficié d'un rinçage oculaire avec 500 cc de sérum physiologique ou de Diphotérine®, suivi d'un examen ophtalmologique complet. Les lésions oculaires ont été classées selon la classification de Hughes modifiée par Roper-Hall. Le même protocole thérapeutique standardisé et adapté à la gravité de la brûlure a été appliqué. Le délai de réépithélialisation de la cornée a été précisé, ainsi que la meilleure acuité visuelle corrigée finale et la survenue de complications le cas échéant. Patients: Soixante six patients ont été inclus. Le nombre total d'yeux brûlés est de 104. Quarante huit yeux (46%) ont été rincés avec du sérum physiologique et 56 yeux (54%) avec de la Diphotérine®. Résultats: Vingt huit (42.4%) patients ont une brûlure unilatérale et 38 (57.6%) patients, une brûlure bilatérale. Parmi les circonstances de survenue, on retrouve, par ordre décroissant de fréquence: les agressions dans 45.5% des cas (n=30), les accidents de travail dans 32% des cas (n=21) et les accidents domestiques dans 23% des cas (n=15). Pour les brûlures de grade 1 et 2 le délai de réépithélialisation apparaît plus court lorsque le lavage a été réalisé avec de la Diphotérine® respectivement: 1.9 +/- 1 jours versus 11.1+/-1.4 jours (p = 10-7) et 5.6+/-4,9 jours versus 10+/-9.2 jours (p = 0.02). Pour les brûlures de grade 3 et 4 le nombre total de complications est de 11 cas (11.6%): 8 opacités cornéennes et 3 perforations. Conclusion: Il s'agit de la première étude réalisée chez l'homme qui prend en compte le type de produit de lavage oculaire dans l'étude du suivi évolutif des lésions. Les délais de réépithélialisation sont plus courts avec la Diphotérine® pour les brûlures de grade 1 et 2. Pour les brûlures de grade 3 et 4 le nombre de cas est trop faible pour conclure. La Diphotérine® semble très efficace au vu de son mécanisme d'action et des résultats obtenus tant sur le plan expérimental que clinique.

Mot-clés auteurs
Brûlure oeil; Epidémiologie; Evaluation; Homme; Produit rinçage; Solution; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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MERLE H, DONNIO A, AYEBOUA L, MICHEL F, THOMAS F, KETTERLE J, LEONARD C, JOSSET P, GERARD M. Brûlures oculaires par bases en martinique. Évaluation de l'utilisation d'une solution amphotère comme produit de rinçage. Journal des plaies et cicatrisations. 2005;(47):29-35.
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Dernière date de mise à jour : 12/08/2017.


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