En s'appuyant sur les données publiées concernant les évolutions passées de l'atteinte et l'évolution prévisible des besoins de soins et du nombre de médecins susceptibles de le prendre en charge aux niveaux national et régional, quelle prévision peut-on faire concernant la capacité de prise en charge du cancer colo-rectal en 2015 ? Entre 2000 et 2015, la simple prise en compte du vieillissement devrait entraîner une hausse de 22% de cas incidents et de 25% de cas prévalents à 5 ans. Entre 2000 et 2017, sur la base du numerus clausus observé en 2002, le nombre de médecins diminuerait de 6% chez les spécialistes gastroentérologues (-15% en ville), de 24% chez les cancérologues (exclusifs et non exclusifs), de 57% chez les chirurgiens cancérologues tandis que les cancérologues gastroentérologues verraient leur nombre augmenter de 27%. Le rapprochement des besoins de soins et de la démographie médicale à l'horizon 2015 laisse entrevoir de grosses difficultés de prise en charge dans 9 régions. (résumé d'auteur).