Xénoestrogènes et cancer du sein : De nouveaux facteurs de risque accessibles à la prévention ?
Auteurs : FENICHEL P1Les données épidémiologiques du cancer du sein, en faveur d'une véritable pandémie et le caractère bien établi de son estrogéno-dépendance, suggèrent de nouveaux facteurs de risque qui pourraient impliqués les xéno-estrogènes en particulier les pesticides organo-chlorés. Leur présence ubiquitaire dans l'environnement, y compris dans le sang, le lait maternel et le tissu adipeux, les caractéristiques de perturbateurs endocriniens de ces composés, leur aptitude à exercer in vitro et chez l'animal, un effet carcinogène, invitent, au nom du principe de précaution, à analyser attentivement leur participation éventuelle aux facteurs étiologiques du cancer du sein à travers une exposition prolongée à faibles doses, dans des périodes critiques d'exposition, comme la période foetale, associée à une susceptibilité génétique individuelle. Les études épidémiologiques prospectives quantifiant le risque en fonction de l'exposition évaluant l'exposition chronique à l'aide de bio-marqueurs et l'identification des gènes de susceptibilité devraient permettre de clarifier la responsabilité de ces nouveaux facteurs de risque potentiellement curables par une prévention adaptée.