Biologie et politique. IV. - Questions d'éthique
Auteurs : DE PUYTORAC P1Le pouvoir instrumentalisant de la technoscience prenant comme matière l'Homme lui-même oblige à une réflexion sur les valeurs qu'il entend maintenir. L'éthique est une réflexion d'hommes libres, raisonnables et responsables sur la pratique qui se voudrait universelle, d'une morale qui fixe la distinction entre le Bien et le Mal. En éthique biomédicale il apparaît que l'être humain (biologiquement défini) a droit à la vie, que l'embryon ne peut être sujet de recherches, que le diagnostic préimplantatoire doit être exceptionnel ; que l'être humain a droit à la dignité, que le corps humain ne doit pas être soumis à des traitements dégradants, que le corps humain ou ses éléments ne peuvent être commercialisés ni brevetés. Le mort a droit au respect. La personne (définie comme conscience d'un moi conçu en relation avec un toi) a droit à la liberté, à divers droits économiques, sociaux et culturels. La notion de crime contre l'humanité se précise progressivement, comme celle de patrimoine commun de l'humanité. En matière d'environnement sont à considérer les devoirs de l'Homme envers les animaux et pour le maintien des grands équilibres biogéochimiques dans les écosystèmes, dans le concept de développement durable. Toute réglementation en matière d'éthique ne peut être que compromis entre des buts contradictoires.