Ce dossier sur la qualité de l'air présente les différents risques de contamination de l'air inhérent aux installations de ventilation. Les modes de traitement de l'air sont différents en fonction des risques. Il existe quatre zones à risque. Les zones 1 et 2 présentent un risque faible et le traitement de l'air y aura pour objectif l'assainissement des locaux et l'élimination des odeurs. Les zones 3 sont à haut risque : services de réanimation, blocs opératoires conventionnels. Les zones 4 sont à très haut risque : bloc opératoire d'orthopédie, services d'oncologie ou recevant des brûlés. Différents modes de traitement de l'air sont possibles : flux turbulent pour les risques modérés, flux laminaire pour les très hauts risques, plafonds soufflants spécifiques au bloc opératoire (un schéma illustre ces trois modes de traitement). La mise en place d'une démarche qualité est indispensable à la gestion du risque d'aérobiocontamination. Elle comporte une étude préliminaire et un cahier des charges, des tests de réception et de contrôle avant la mise en service, des protocoles d'hygiène et une surveillance régulière par la suite. Il est recommandé de réaliser une surveillance de la contamination particulaire et bactériologique. Pour chacune des zones l'ASPEC a établi des niveaux cibles et des seuils d'alerte et d'action. D'autres contrôles sont nécessaires en routine ; taux de renouvellement de l'air, température, hygrométrie, colmatage des filtres, surpression ou dépression, débits d'air et niveau sonore. Ces paramètres contrôlés seront notés dans un carnet sanitaire. Il est possible de schématiser hors activité les flux d'air à l'aide d'un outil informatique. Ces installations de traitement de l'air devront également faire l'objet d'une mise en propreté et d'une désinfection qui seront réalisés en prenant en compte le risque aspergillaire lié aux travaux.