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Facteurs de risques au cours du travail et prévention clinique et pharmacologique de l'hémorragie du post-partum

Auteurs : TESSIER V1, PIERRE F2
Affiliations : 1Hôpital des Métallurgistes Pierre-Rouquès, 9, rue des Bluets, 75011 Paris, France2Service de Gynécologie-Obstétrique, CHU La Milétrie, BP 577, 86021 Poitiers, France
Date 2004 Décembre, Vol 33, Num 8, pp 4S29-4S56Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : directives; article de périodique; guide de bonnes pratiques; revue de la littérature;
Résumé

La prophylaxie de l'hémorragie du post-partum (HPP) est un objectif majeur étant donné sa prévalence et ses conséquences sur la morbidité et la mortalité maternelles. Parmi l'ensemble des facteurs de risque d'HPP que l'on peut retrouver au cours du travail, il faut différencier les facteurs de risque établis pour lesquels persiste une différence significative après analyse multivariée: allongement de la durée du travail, stimulation du travail par les ocytociques, césarienne, extraction instrumentale, déchirures génitales et épisiotomie, prolongation de la 3e phase du travail, rétention placentaire; d'autres facteurs de risque restant plus discutés comme le déclenchement du travail, l'hyperthermie ou la chorioamniotite, les modalités d'anesthésie ou d'analgésie, le poids du nouveau-né, la technique de césarienne, entre autres. L'association de facteurs de risques qui, isolés, n'augmentent pas beaucoup le risque d'HPP, doit faire craindre une augmentation de ce risque dans des proportions qui sont encore mal évaluées. Parmi les méthodes prophylactiques d'HPP au cours de la 3e phase du travail, la plus efficace reste l'injection d'un bolus d'oxytocine au dégagement de l'épaule antérieure associée à la traction douce du cordon. Si elle s'impose chez les femmes à haut risque hémorragique, et semble bénéfique quel que soit le niveau de risque, sa parfaite réalisation nécessite la disponibilité ponctuelle d'un personnel habilité à la réaliser et la vigilance continue de la sage-femme ou de l'obstétricien, la durée de la 3e phase du travail étant nettement écourtée. L'alternative de l'utilisation du misoprostol est moins efficace que les ocytociques en prophylaxie de l'HPP, et est associée à des effets secondaires maternels fréquents et mal tolérés (tremblements sévères, fièvre, diarrhée). Aucune des autres méthodes prophylactiques proposées n'a fait la preuve de son efficacité: mise au sein précoce, drainage du cordon, injection intra-funiculaire d'ocytociques, entre autres. La promotion d'une surveillance attentive et du recueil de données de la délivrance et du post-partum immédiat, de même que la diffusion des techniques préventives de l'HPP et le choix de politiques adaptées aux conditions d'exercice, doivent permettre de constater une diminution de l'incidence des HPP.

Mot-clés auteurs
Accouchement; Complication; Epidémiologie; Facteur risque; Gynécologie; Hémorragie; Obstétrique; Phase travail; Postpartum; Prévention; Recommandation; Traitement; Travail obstétrical;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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TESSIER V, PIERRE F. Facteurs de risques au cours du travail et prévention clinique et pharmacologique de l'hémorragie du post-partum. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2004 Déc;33(8):4S29-4S56.
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Dernière date de mise à jour : 01/09/2017.


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