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Nutrition et risque de démence : Données des études épidémiologiques PAQUID et EVA

Auteurs : BARBERGER-GATEAU P1, BERR C2
Affiliations : 1INSERM U 593, Université Victor Segalen Bordeaux 2 et CHU de Bordeaux, 146 rue Léo-Saignat, 33076 Bordeaux, France2INSERM E 0361, Hôpital La Colombière, 39 avenue Charles Flahault, BP 34493, 34093 Montpellier, France
Date 2004, Vol 15, Num 3, pp 133-138Revue : Age & nutrition
Résumé

Contexte: les acides gras poly-insaturés ω3 et les anti-oxydants pourraient avoir un effet protecteur contre le vieillissement cérébral. Objectif: analyser l'effet protecteur de ces nutriments contre le déclin cognitif et la démence. Méthodes: les données viennent des études épidémiologiques PAQUID (Personnes Agées QUID) et EVA (Etude du Vieillissement Artériel). Un échantillon représentatif de 3777 personnes âgées de 65 ans et plus vivant à leur domicile a été inclus dans la cohorte PAQUID et suivi pendant 10 ans avec une évaluation neuropsychologique répétée et une recherche active des cas de démence incidents. Les données nutritionnelles incluaient un bref questionnaire fréquentiel, une enquête diététique détaillée sur un sous-groupe (N=169) et des données biologiques (cholestérol, taux plasmatiques de vitamines E, A et MDA, génotype de l'apolipoprotéine E). Dans EVA 1389 volontaires agés de 60 à 70 ans ont été inclus initialement et suivis neuf ans avec une évaluation neuropsychologique répétée. Des marqueurs du stress oxydant et les acides gras ont été mesurés dans le plasma (sélénium, caroténoïdes, TBARS) ou les globules rouges (vitamine E, acides gras). Résultats: une consommation de vin modérée, une consommation élevée de flavonoïdes et des taux plasmatiques élevés de vitamine E étaient associés à un moindre risque de démence incidente dans PAQUID. Le MDA était plus élevé, mais de façon non significative, chez les futurs déments. Dans EVA il y avait une association significative entre un taux faible de sélénium plasmatique, un niveau élevé de lipoperoxydation et le déclin cognitif En ce qui concerne les acides gras, les consommateurs au moins hebdomadaires de poisson de PAQUID avaient un moindre risque de démence incidente. Dans un sous-groupe de 246 participants d'EVA, le risque de déclin cognitif augmentait avec le niveau d'acides gras w6 et diminuait avec le niveau d'ω3 dans les érythrocytes. Conclusion: ces résultats concordant avec d'autres travaux montrant un rôle protecteur des anti-oxydants nutritionnels et des acides gras ω3 dans le déclin cognitif ou la démence.

Mot-clés auteurs
Acide gras insaturé; Alimentation; Antioxydant; Démence; EVA; Epidémiologie; Facteur risque; Nutriment; Nutrition; Personne âgée; Risque; Vieillissement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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BARBERGER-GATEAU P, BERR C. Nutrition et risque de démence : Données des études épidémiologiques PAQUID et EVA. Age & nutrition. 2004;15(3):133-138.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 12/08/2017.


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