Localement, le garrot produit des lésions tissulaires qui découlent des effets de la compression, de l'ischémie et de la reperfusion et qui sont associées à des dysfonctions neuromusculaires postopératoires. Le garrot peut également générer des perturbations hémodynamiques, respiratoires, thermiques, neurologiques et thromboemboliques : ces effets sont souvent transitoires mais potentiellement délétères. Sous garrot, certains patients développent une douleur qui n'est pas fiablement supprimée par l'anesthésie, alors même que le site opératoire est indolore. Bien que couramment employé, le garrot pneumatique chirurgical ne peut être banalisé et la décision d'y recourir doit tenir compte non seulement de facteurs opératoires mais aussi des caractéristiques spécifiques à chaque patient.