Depuis la polémique sur le vaccin contre l'hépatite, les vaccinateurs (pédiatres, PMI, généralistes...) ne comprennent plus grand chose aux décisions du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF), qui leur paraissent compliquées, non dénuées d'arrières-pensées politico-médiatiques et financières. Les exemples ne manquent pas : mise en sommeil de la vaccination de l'hépatite B (malgré la conférence de consensus), non-remboursement des hexavalents, indications alambiquées du Prevenar®... Les dernières décisions du CSHPF vont encore mettre les vaccinateurs en situation difficile, coincés entre des informations médiatiques intempestives (principalement dans les journaux destinés aux parents) suggérant une vaccination large et des recommandations exagérément restrictives.