Les relations entre vieillissement et système immunitaire, qui débordent la simple thématique du vieillissement du système immunitaire doivent se lire à au moins quatre niveaux : - le premier concerne les interactions nécessaires à la mise en place des réponses immunitaires naturelle et spécifique impliquant de nombreux types cellulaires, - le deuxième a trait à l'évolution des capacités de renouvellement des cellules immunocompétentes avec l'âge et à l'homéostasie des compartiments cellulaires, - le troisième est plus spécifiquement lié aux conséquences de l'accumulation des stimulations antigéniques infectieuses avec le temps, - enfin, pour élargir cette ouverture du système immunitaire vers l'extérieur, il faut envisager les retombées de certains facteurs d'environnement propres au sujet âgé (maladies associées, médicaments, dénutrition, sédentarisation, fragilité psychologique). L'étude de nombreux paramètres immunitaires a permis d'identifier comme facteurs prédictifs de vieillissement du système immunitaire une plus grande fréquence de lymphocytes TCD8+CD28-, une faible réponse proliférative, un rapport CD4/CD8 bas (<1), un nombre de lymphocytes B2 diminué et une séropositivité CMV Les conséquences des stimulations infectieuses répétées comme facteurs de vieillissement accéléré des lymphocytes sont discutées avec leur implication dans la survenue de pathologies spécifiques du sujet âgé, telles que l'athérome.