Hypertrophie bénigne de la prostate : (suite) : Ne pas précipiter les interventions thérapeutiques
Date 2004, Vol 24, Num 252, pp 532-535Revue : La revue Prescrire○ Anatomiquement, l'hypertrophie bénigne de la prostate est fréquente chez les hommes qui vieillissent, mais ceux qui se plaignent de symptômes sont beaucoup moins nombreux. ○ Les complications graves, du type rétention aiguë d'urine ou insuffisance rénale, sont rares (de l'ordre de 6 à 20 rétentions aiguës par an pour 1 000 patients). Il est exceptionnel que l'hypertrophie bénigne de la prostate mette en jeu le pronostic vital. ○ Les trois groupes de médicaments commercialisés ont une efficacité symptomatique modérée, mieux établie pour les alpha-1-bloquants et les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase que pour les extraits de plantes. ○ Parmi les trois types de techniques chirurgicales utilisables, la référence est la résection transurétrale; l'incision cervicoprostatique est recommandée pour les prostates de faible volume (moins de 40 ml), l'adénomectomie traditionnelle est à envisager pour les adénomes très volumineux. ○ Les autres techniques instrumentales (laser, thermothérapie par micro-ondes, ondes radio de basse fréquence, ultrasons) n'ont pas encore ete suffisamment évaluées pour que leur balance bénéfices| risques soit bien cernée. ○ En pratique, le choix du traitement doit être décidé en accord avec le patient, la chirurgie étant plutôt à conseiller en cas de complications, et la simple surveillance en l'absence de gêne importante.