Bien que l'allaitement maternel (AM) soit largement adopté par la majorité des mères, la réussite de sa poursuite reste tributaire de plusieurs facteurs. Nous avons réalisé une étude rétrospective transversale auprès de 200 mères qui viennent d'accoucher à la maternité du centre hospitalier d'Agadir afin d'établir le profil des mères fréquentant le centre et tenter d'émettre quelques suggestions pour encourager l'allaitement maternel. Une étude plus large est nécessaire pour émettre des conclusions. L'âge moyen des mères étaient de 25 ans. Elles étaient analphabètes dans 47 pour cent des cas. Quant à la parité, 37 pour cent étaient primipares. Les difficultés rencontrées lors d'un allaitement maternel antérieur étaient une insuffisance lactée, des crevasses et la faiblesse des mères en rapport avec l'accouchement avec des taux respectifs de 23,8 pour cent, 15,9 pour cent et 17,7 pour cent des cas, causant ainsi un arrêt prématuré de l'allaitement maternel durant la première semaine chez 17,5 pour cent des mères. 56 pour cent des mères n'avaient pas connaissance de l'intérêt d'une mise immédiate au sein et 17 pour cent n'avaient aucune idée sur la valeur du colostrum. 73 pour cent des mères ont bénéficié d'au moins une consultation prénatale. 12,3 pour cent des mères ont bénéficié d'une information à propos de l'allaitement maternel et 7 pour cent ont été éduquées. Un retard à la présentation du bébé à sa mère après l'accouchement a été noté dans 40 pour cent des cas. Nous avons également noté chez 56 pour cent des bébés, l'introduction de la verveine sucrée, avec dans 40 pour cent des cas un retard à la mise immédiate au sein. À la sortie de la maternité, seulement une femme sur six déclarait avoir eu droit aux conseils concernant l'allaitement maternel. En conclusion, beaucoup d'insuffisances au niveau des connaissances et de comportements à l'échelle de l'institution hospitalière, restent à combler en matière de la promotion de l'allaitement maternel en particulier dans le domaine de la communication entre les femmes et les professionnels de santé.