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Faut-il faire une écho-endoscopie dans le cancer de l'estomac ?

Auteurs : WITTERWULGHE M1
Affiliations : 1Service de Gastro-entérologie, Hôpitaux IRIS SUD (HIS), Bruxelles, Belgium
Date 2004, Vol 34, Num 1, pp 41-47Revue : Acta endoscopica
Résumé

Le groupe des enseignants en hépatogastro-entérologie écrivait en 1999 [1] sur le site de la SNFGE que le traitement du cancer gastrique est chirurgical et qu'il n'est pas nécessaire de pratiquer d'autres examens que l'endoscopie pour le bilan gastrique de l'extension du cancer. Ils confirmaient en cela une opinion généralement affirmée sur tous les continents dans la plupart des consensus [2]. Cependant depuis quelques années, différentes nouvelles options thérapeutiques ont été proposées. Leur place dans l'arsenal thérapeutique mérite d'être discutée en fonction du stade de la maladie. C'est ce que proposent les guidelines de la Japanese Gastric Cancer Association [3]. De même, les recommandations de la FFCD [4] nuancent l'attitude proposée en 1999. La Japanese Gastric Cancer Association [3] propose d'adopter des techniques de gastrectomie modifiées (MG A et MG B) et la mucosectomie pour les cancers superficiels répondant à des critères précis. Le choix du type de gastrectomie peut également être modifié en fonction de l'extension pour les cancers avancés. L'inclusion des cancers gastriques avancés dans des protocoles de traitements néoadjuvants est recommandée. La FFCD permet également de recourir à la mucosectomie en cas de cancer superficiel et demande d'inclure les patients dans des protocoles néoadjuvants pour les cancers évolués. Elle rappelle également l'utilité de l'EUS dans la suspicion de linite. La littérature récente présente différents traitements alternatifs tels que la résection muqueuse étendue, la destruction tumorale par coagulation au plasma d'argon [5], différents protocoles néoadjuvants [6, 7, 8, 9], des techniques de gastrectomie modifiées [3], ou des traitements non curatifs adaptés à des situations spécifiques de cancers incurables. Des protocoles multicentriques prospectifs randomisés de traitements néoadjuvants sont organisés par les grandes sociétés de cancérologie américaine, japonaise et européenne. Nous en attendons prochainement les résultats. Un éditorial publié en septembre 2003 [10] considère qu'un traitement chimiothérapique néoadjuvant suivi de chirurgie sera très bientôt considéré comme un nouveau standard. C'est un pas qui a été franchi dans certains centres anglo-saxons [9]. Dans tous les cas, l'adaptation thérapeutique dépend du type histologique et morphologique et surtout du stade de la maladie. C'est essentiellement l'extension en profondeur, la présence d'adénopathies néoplasiques, l'infiltration d'organes adjacents et la présence de métastases qui sont susceptibles de modifier le choix thérapeutique initial. La question est donc de savoir si l'EUS a un rôle à jouer dans la stadification pré-opératoire. Pour cela, il nous faut d'abord revoir quelle est la validité de l'EUS et des mini-sondes dans les différents stades T du cancer gastrique et dans la reconnaissance des adénopathies métastatiques. Il nous faudra ensuite revoir quelles sont les techniques alternatives et leur valeur par rapport à l'EUS. L'utilité de l'écho-endoscopie et des techniques alternatives sera discutée dans différentes options thérapeutiques.

Mot-clés auteurs
Endoscopie; Médecine nucléaire; Radiologie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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WITTERWULGHE M. Faut-il faire une écho-endoscopie dans le cancer de l'estomac ?. Acta endoscopica. 2004;34(1):41-47.
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Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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