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Observatoire national des Traitements visant à l'Abstinence d'agonistes opiacés chez les patients Dépendants (OTAD) : Résultats à 12 mois

Auteurs : VIGNAU J1, BOISSONNAS A2, TIGNOL J3, MILLOT Y4, MUCCHIELLI A5
Affiliations : 1Service d'Addictologie, CHU, 57, boulevard de Metz, 59037 Lille, France2Hôpital Paul-Brousse, Faculté de Médecine Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, France3Centre Carreire, Hôpital Charles-Perrens, Bordeaux, France
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Date 2003, Vol 154, pp 2S23-2S32Revue : Annales de médecine interne
Résumé

Depuis quelques années, le dispositif français de soins primaires (médecins généralistes et pharmaciens d'officine) s'est fortement impliqué dans le traitement de l'addiction opiacée à la suite de la mise sur le marché de la buprénorphine haut dosage et de la méthadone. Parallèlement au développement de ces traitements de maintenance, les médecins généralistes continuent d'être sollicités pour des demandes d'accompagnement médicalisé du sevrage opiacé, avec ou sans l'aide d'antagonistes opiacés (naltrexone). Méthode: Enquête prospective et multicentrique de suivi de l'évolution des demandes de sevrage opiacé sur une période de 12 mois au moyen de questionnaires remplis par les médecins sollicités et portant sur la situation psychosociale, médicale et addictologique des patients. Résultats : Cent soixante-cinq médecins généralistes ont participé à l'enquête. Au moment de la demande de sevrage, sur 414 patients initialement inclus par les médecins, 51 % interrompaient un traitement de maintenance par buprénorphine, 5 % par méthadone et 36 % désiraient se sevrer de l'héroïne. Un traitement par chlorhydrate de naltrexone a été débuté dans les suites immédiates du sevrage dans 50 % des cas. Au cours des 12 mois d'observation, 4 recueils de données étaient proposés (à 1, 3, 6 et 12 mois). Pour 158 patients, la totalité des 4 recueils de données a pu être effectuée. A l'inverse, 63 patients ont été exclus de l'analyse de suivi car aucun de ces recueils n'a pu être renseigné. Sur les 351 patients ayant été revu au moins une fols par le médecin, 137 (un tiers) sont retournés à un traitement de maintenance opiacé. Pour le traitement par naltrexone, la durée moyenne de prescription a été de 47 jours (± 85) et aucune différence n'a été notée en termes de reprise d'héroïne ou de maintien dans la file active du médecin. Entre le recueil initial et dernier recueil de données, sur les 113 sujets porteurs du VHC, 13 ont bénéficié d'un traitement antiviral. Aucune différence significative n'a été notée en ce qui concerne la situation sociale du patient. Conclusion : Notre enquête confirme que le sevrage ambulatoire avec maintien d'abstinence opiacée conduit à des résultats mitigés. Les avancées en matière de galénique des antagonistes opiacés (forme retard de naltrexone) pourraient aplanir certaines de ces différences comme semblent l'indiquer quelques études récentes.

Mot-clés auteurs
Abstinence; Agoniste; Ambulatoire; Homme; Opiacés; Questionnaire; Réseau observation; Sevrage; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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VIGNAU J, BOISSONNAS A, TIGNOL J, MILLOT Y, MUCCHIELLI A. Observatoire national des Traitements visant à l'Abstinence d'agonistes opiacés chez les patients Dépendants (OTAD) : Résultats à 12 mois. Ann Med Interne (Paris). 2003;154:2S23-2S32.
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Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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