Génétique et allergie
Auteurs : DESSAINT J1Seuls certains individus développent des manifestations allergiques, alors que tous sont exposés à des molécules potentiellement allergéniques. Intuitivement, l'allergie s'inscrit ainsi au croisement d'influences environnementales et de facteurs individuels de susceptibilité. L'hypothèse d'une composante héréditaire date de l'Antiquité ; l'agrégation familiale et la concordance entre jumeaux monozygotes documentent clairement la part génétique, explicitement incluse dans la notion d'atopie. La première indication d'une liaison entre un « gène d'atopie » et la réponse IgE date de 1989. Contrastant avec l'annonce d'une connaissance quasi complète du génome humain, les données génétiques sur l'allergie restent encore fragmentaires et, pour certaines, non concordantes. En effet, les multiples enquêtes soulignent l'hétérogénéité des facteurs génétiques de prédisposition, tandis que certains des gènes candidats les mieux repérés n'ont qu'une contribution modeste au risque d'allergie ou sont également impliqués dans des maladies considérées comme non allergiques.