Jugements de similitude entre traits : les effets de la pratique d'une fonction du lexique
Auteurs : MOLLARET P1Notre but était de montrer que les jugements de similitudes entre traits pouvaient être affectés par l'apprentissage d'une fonction du lexique: soit catégoriser des comportements (le lien classique), soit catégoriser des états internes. Les descriptions d'états (DE) sont formulées avec des verbes d'états (ex. «se sentir») et font référence à une causalité implicite plus externe comparée aux descriptions comportementales formulées avec des verbes d'actions (cf. Brown & Fish, 1983). Les résultats montrent que le facteur évaluatif est moins utilisé quand les sujets ont appris la contingence trait-DE (comparé à une condition trait-DC). Dans cette condition, des traits étaient préalablement associés à des description d'états (ex. agressif était exemplifié par «sentir ses nerfs prendre le dessus»). Les traits ayant une signification évaluative opposée y étaient jugés relativement plus consistants entre eux. Nous proposons de distinguer la fonction dominante des traits (décrire la personnalité par l'intermédiaire de la catégorisation des comportements) de leur signification (largement polysémique).