Google, Altavista, etc. : peu d'intérêt pour les questions cliniques
Date 2003, Vol 23, Num 245, pp 896-898Revue : La revue Prescrire○ La quantité de documentation biomédicale accessible par internet est gigantesque. La qualité en est extrêmement hétérogène. ○ Il existe de nombreux moteurs de recherche généralistes, programmes informatiques, rapides et simples d'emploi, d'accès gratuit, destinés à identifier cette documentation. ○ L'utilité des moteurs de recherche généralistes dépend beaucoup du type de question que se pose le professionnel de santé. ○ Ces programmes peuvent permettre d'obtenir la définition d'un terme médical ou d'obtenir sur internet un document dont on connaît à l'avance le titre ou les auteurs, à condition qu'il ait été mis en ligne en version intégrale, et soit accessible sans mot de passe. ○ Pour répondre à une question clinique ou obtenir une aide valide à la décision médicale, les moteurs de recherche sont déconseillés. Les résultats affichés par ces agents dits intelligents sont loin d'être exhaustifs, mélangent les documents destinés aux professionnels de santé et ceux destinés à d'autres publics. Ils ne différencient pas les documents fiables des documents médiocres, fallacieux ou commerciaux,ne comprennent pas les documents référencés dans les bases de données bibliographiques, ni ceux mis en ligne par les sites requérant une inscription préalable, tels les sites internet de la plupart des journaux médicaux. ○ Deux alternatives aux moteurs de recherche généralistes gratuits peuvent être utiles. D'une part, l'utilisation de moteursde recherche dédiés auxquestions cliniques, qui recherchent l'information dans un nombre restreint de sources fiables. D'autre part, l'utilisation de portails documentaires sélectifs, c'est-à-dire decarnets d'adresses ne contenant que des sites et documents médicaux dont le contenu, répondent à des critères de qualité exigeants.