De nombreuses questions sont actuellement posées sur les risques de l'ICSI, notamment sur l'enfant à la naissance. L'enquête Fivnat a permis de recueillir des données sur 5 557 grossesses (2 951 FIV et 2 606 ICSI), aboutissant à la naissance de 5 583 enfants (respectivement 2 998 et 2 585). Aucune différence n'a été observée pour le taux de fausses couches spontanées. En revanche, les grossesses conçues par ICSI ont eu un taux d'interruption médicale de grossesse légèrement supérieur aux autres (0,96 % vs 0,51 %, p=0,05) qui doit être confirmé, un taux de grossesses extra-utérines un peu moins élevé et un taux d'accouchements par grossesse identique (79 %). Il en était de même pour les grossesses multiples. Très peu de différences ont été observées pour les pathologies de la grossesse et en ce qui concerne l'état de l'enfant à la naissance (terme, poids, mortalité). Les données de l'ICSI se comparent tout à fait favorablement à celles de la FIV classique. Il n'a pas non plus été retrouvé de différence significative en ce qui concerne les malformations et anomalies génétiques. Cependant ces chiffres méritent d'être confirmés sur des effectifs plus élevés, notamment pour analyser les données des ICSI avec sperme testiculaire (3% des enfants ICSI).