Objectif : Evaluer la faisabilité du monitorage hémodynamique invasif en SMUR. Type d'étude : Prospective, descriptive. Méthode : L'étude a été réalisée auprès de patients pris en charge au cours d'interventions primaires et secondaires et présentant un arrêt cardio-respiratoire ou un état de choc d'origine hémorragique ou autre. Une fois la décision de mise en place d'une PAS retenue par le médecin transporteur, le recueil a porté sur la faisabilité de cette technique, avec chronométrage, et les éventuelles complications immédiates et tardives (recueil intra-hospitalier). Résultats : Quarante-six patients ont été inclus, au cours d'interventions primaires dans 89 % des cas (n = 41). L'âge moyen était de 61 ± 18 ans, le sex-ratio : 53 H/47 F. Les patients étaient atteints d'ACR dans 69 % des cas (n = 32), d'un état de choc hémorragique dans 9 % des cas (n = 4), d'un autre type de choc dans 22 % des cas (n = 10). Le taux d'échec a été de 24 % (n = 11). La cause de l'échec a été : artère non trouvée dans 36 % des cas (n = 4), un problème de guide dans 36 % des cas (n = 4) et un problème lié au matériel dans 18 % des cas (n = 2). La durée moyenne de pose de la PAS a été de 6,1 min ± 3. Le cathéter a été mis en place très majoritairement en fémoral (93 %), le site radial (7 %) n'ayant été utilisé qu'au cours d'interventions secondaires. Aucune complication immédiate ni tardive n'a été observée. Conclusion : La PAS est une technique facilement réalisable en réanimation pré-hospitalière, rapide, et qui ne pénalise pas la chronologie de prise en charge.