La prévalence de l'obésité infantile est en constante progression dans les pays industrialisés depuis une vingtaine d'années. Parallèlement, les résultats à moyen terme des traitements actuels sont décevants puisque plus de deux tiers des enfants obèses pris en charge restent obèses à l'âge adulte. Ce constat laisse craindre une recrudescence importante des maladies cardiovasculaires associées à l'obésité au cours des prochaines décennies. Plus alarmante encore est la mise en évidence récente d'anomalies de la mécanique artérielle et de la fonction endothéliale chez l'enfant obèse démontrant que l'obésité est une véritable maladie vasculaire débutant dès l'enfance. Parmi les facteurs métaboliques qui déterminent le risque vasculaire associé à l'obésité de l'adulte, la diminution de la concentration plasmatique d'apolipoprotéine A-1, l'insulinorésistance, la localisation abdominale de la masse grasse et l'hyperleptinémie sont ceux qui sont également corrélés aux anomalies artérielles retrouvées chez l'enfant. Devant les difficultés actuelles pour obtenir une réduction pondérale durable chez l'enfant obèse, le développement de thérapeutiques agissant directement sur les anomalies de la fonction artérielle représente une voie de recherche intéressante.