Néphroprotection, inhibiteurs de l'enzyme de conversion et sartans
Auteurs : ANDREJAK M1, GRAS V1, HARY L1, MASSY Z1L'inhibition du système rénine-angiotensine permet de ralentir la progression de l'atteinte rénale dans différents types de néphropathies. Elle peut être réalisée soit par les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), soit par les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II). Deux types de critères d'évaluation de la néphroprotection peuvent être retenus: soit vitesse de détérioration de la fonction rénale (doublement de la créatininémie et/ou recours à l'épuration extrarénale), soit réduction de la protéinurie ou prévention du passage de la microalbuminurie à la néphropathie avérée dans le cadre du diabète. Les études AIPRI et REIN ont montré qu'un IEC peut retarder la détérioration fonctionnelle rénale dans des néphropathies non diabétiques. Le même résultat a été constaté dans les néphropathies du diabète de type 1. L'effet néphroprotecteur des sartans a surtout été démontré dans le diabète de type 2: prévention de passage de la microalbuminurie à la néphropathie avérée dans les études IRMA2 et MARVAL, prévention de la dégradation de la fonction rénale dans la néphropathie diabétique dans les études RENAAL et IDNT Les données actuelles sont insuffisantes pour comparer l'effet néphroprotecteur des IEC et des ARA II. Le bénéfice potentiel de l'association de ces deux classes thérapeutiques doit être confirmé, ainsi que leur bénéfice sur la diminution du risque cardiovasculaire chez les patients porteurs d'une néphropathie chronique.