L'auteur souligne la spécificité clinique et métapsychologique de la perversion-narcissique, concept qui soulève un intérêt grandissant parmi les cliniciens. Par une sorte de « prédation morale », le patient emploie une stratégie de manipulation qui tend à impliquer des tiers, fascinés, utilisés, outragés. L'étude des défenses perversesnarcissiques dans l'état-limite y fait apparaître l'importance de la dimension voyeuriste qui vise à combler le manque de représentance. Une illustration de thérapie permet de préciser l'implication du contre-transfert, véritable plaque tournante du processus.