L'otite externe nécrosante évolutive appelée autrefois otite externe maligne peut engager le pronostic vital si le diagnostic est fait tardivement, car cette maladie évolue vers une cellulite basicrônienne homolatérale, en particulier sous la trompe d'Eustache entraînant une atteinte des nerfs crâniens, visualisée par l'IRM. Le germe responsable le plus fréquent est le Pseudomonas Aeruginosa. Le diagnostic complet est assuré par une ponction sous scanner de la masse basicrânienne qui permet d'éliminer d'une part un processus néoplasique et d'autre part confirme la présence du germe retrouvé dans le conduit auditif externe. Le recours à la scintigraphie au Gallium est très utile pour le diagnostic et sert de critère évolutif au cours et après traitement. Le traitement par triple antibiothérapie assure une disparition des signes otologiques, à condition d'être mené de façon prolongée pendant 6 semaines, mais n'entraîne pas obligatoirement (le cas de la présente observation) la régression des signes neurologiques en cas d'atteinte des dernières paires crâniennes.