L'erreur même lorsqu'elle n'implique aucune faute, est culpabilisante pour le médecin. Aussi est-ce un sujet peu abordé dans la littérature médicale. On commence à en mesurer l'importance, principalement grâce à des enquêtes américaines conduites dans le milieu hospitalier. Ces études font ressortir trois données importantes : Il la fréquence des erreurs à conséquences sérieuses est proche de 3 % des hospitalisations ; 21 dans le système de soins moderne, devenu de plus en plus complexe, les erreurs, même si elles relèvent au premier abord d'une défaillance humaine, mettent en cause fréquemment le niveau systémique, c'est-à-dire celui de l'organisation des soins ; 31 une proportion des erreurs pourrait être évitée ou corrigée par des mesures à ce niveau. L'étude des erreurs est essentielle pour aboutir à une gestion de qualité de l'organisation des soins. D'où l'importance d'une organisation de recueil et d'analyse des accidents médicaux. L'erreur peut être utile, à condition d'être reconnue.