GHB sanguin et urinaire après épreuves de charge par voie orale et par voie veineuse
Auteurs : GOULLE J1, BIGO M1, LACROIX C1L'hydroxybutyrate de sodium ou GHB est facile à fabriquer et aisé à se procurer sur Internet. Si son usage en thérapeutique est ancien (1961), en 1998 il ne lui est plus accordé que deux indications thérapeutiques : adjuvant anesthésique en chirurgie et en obstétrique, sédatif en neurotraumatologie. Ce médicament dont l'utilisation est complètement tombée en désuétude est pourtant doté d'une faible toxicité et bénéficie d'un coefficient thérapeutique très favorable. Son élimination rapide sous forme de gaz carbonique au niveau pulmonaire et d'eau au niveau rénal explique également en partie cette faible toxicité. Des cinétiques sanguines et urinaires ont été réalisées par voie intra-veineuse (IV) chez des sujets anesthésiés et par voie orale chez un volontaire sain. Les dosages ont été effectués par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG/SM). Par voie IV à la posologie de 60 mg/kg, la demi-vie varie de 49 à 137 min. Par voie orale, selon la dose administrée : de 30 à 60 mg/kg, elle s'échelonne respectivement entre 47 et 71 min. Même avec des doses élevées (60 mg/kg per os), la positivité des analyses est courte: 5 heures dans le sang, 10 heures dans les urines. Le goût salé rend difficile l'usage du GHB dans le cadre de la soumission chimique. Chez le cadavre, en raison de la production post mortem possible, tout résultat sanguin doit être obligatoirement confirmé par un dosage urinaire.