Nouvelles approches médicamenteuses dans le traitement des dyslipidémies
Auteurs : FARNIER M1Les traitements médicamenteux hypolipémiants ont pris une part de plus en plus importante en prévention cardiovasculaire depuis qu'il a été formellement établi, grâce aux études de prévention réalisées en particulier avec les statines, qu'un abaissement du cholestérol total et plus spécifiquement du LDL-cholestérol permet de réduire significativement la morbi-mortalité cardiovasculaire et dans certaines études la mortalité totale. De même, d'autres études récentes de prévention ou de régression réalisées avec des fibrates ont relancé l'intérêt de cette seconde classe médicamenteuse pour des populations particulières de patients dyslipidémiques en agissant sur d'autres fractions de lipoprotéines, en particulier celles riches en triglycérides et les HDL. Compte tenu de la place croissante des hypolipémiants en prévention cardiovasculaire, la recherche de nouveaux médicaments est particulièrement active à la fois au sein des familles déjà connues pour essayer d'obtenir des molécules plus puissantes et également au niveau de nouvelles classes thérapeutiques dont la découverte est souvent dépendante des progrès réalisés dans la compréhension du métabolisme des lipoprotéines. L'objectif de cette revue est de faire le point sur ces nouveaux médicaments hypolipémiants, certains ayant déjà obtenu l'autorisation de mise sur le marché dans quelques pays, mais en se limitant toutefois aux classes médicamenteuses et aux molécules pour lesquelles le développement clinique est suffisamment avancé. Les autres classes potentielles ne seront que citées en tant que prospectives pour le futur. Les nouveaux hypolipémiants dont le développement est le plus avancé sont de nouveaux inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, une nouvelle résine séquestrante des acides biliaires, un inhibiteur de l'absorption intestinale du cholestérol et également des activateurs des PPARs. D'autres familles sont également en développement clinique comme les inhibiteurs de la CETP, les inhibiteurs de l'ACAT ou les inhibiteurs de la MTP.