Cette recherche voudrait être une nouvelle contribution technique à la psychopathologie, issue directement de la méthodologie ethnopsychiatrique. De la relecture des textes de Freud, l'auteur montre que le fondateur de la psychanalyse, par une succession de coups de forces théoriques qui s'achèvent en 1924, conceptualise les phénomènes de possession diabolique comme des fantasmes névrotiques de nature sexuelle, plus ou moins apparentés à la perversion et à la mélancolie. Pourtant, les thérapies de patients actuels français au Centre Georges Devereux nous ont montré la nécessité de la compréhension et de l'analyse des étiologies diaboliques et/ou sorcières quant à l'interprétation des malheurs s'exprimant tant sous la forme de déchéances sociale que sur le fonctionnement familial et individuel. Cette recherche propose donc de poursuivre la réflexion de Freud, avec cette nouvelle proposition: le diable est un concept technique thérapeutique, illustré par un exemple clinique actuel, et qui a pour objectif la déconstruction d'une organisation pathologique de la personne et/ou de la famille.