Valeur pronostique de l'étude de la ploïdie et de la prolifération cellulaire dans le carcinome canalaire infiltrant. Étude rétrospective de 184 cas
Auteurs : SORIANO P1, NAVARRO S2, VAZOUEZ C3, LLOMBART-BOSCH A3Il a été réalisé une étude rétrospective de la ploïdie tumorale et de l'indice de prolifération cellulaire chez 184 femmes présentant un diagnostic de carcinome canalaire infiltrant du sein, traitées par mastectomie radicale pendant la période 1979-1985, dans le but de disposer d'une période de suivi supérieure à 10 ans. Les techniques employées ont été la cytométrie statique (CFM) et la cytométrie en flux (CMF). Ont également été évalués les paramètres de prolifération cellulaire (PCNA, fraction de synthèse et fraction G2S). Il a été trouvé une corrélation statistiquement significative entre la cytométrie statique et celle en flux (p < 0,01), les deux techniques fournissant dans la plupart des cas le même résultat. Il a également été vérifié que la durée de survie était corrélée avec les valeurs obtenues par CFM (p < 0,05). Concrètement, pour des survies faibles (3 ans), on a obtenu une discrète prédominance de cas diploïdes. Les survies moyennes (3-10 ans) se sont présentées associées à des typologies aneuploïdes et les plus longues (> 10 ans) ont clairement été associées à une diploïdie en CFM. De même, il a été observé, sans signification statistique à ce jour, que la durée moyenne de survie était plus élevée dans les cas diploïdes que dans les cas aneuploïdes, s'élevant pour le premier à 7,18 années et pour le deuxième à 6,48 années. L'expression de l'antigène nucléaire de prolifération cellulaire (PCNA) a révélé une corrélation statistiquement significative avec les valeurs obtenues par CMF (p < 0,05), mais pas avec d'autres paramètres étudiés (durée de survie, indice mitotique, fraction de synthèse ou fraction G2S). En conclusion, bien que l'histopathologie soit encore la principale source d'information de l'évolution et du pronostic du cancer du sein, la cytométrie avec l'étude de l'expression de PCNA peuvent contribuer de manière significative à distinguer des groupes évolutifs différents.