S'il est admis que les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) induisent un changement structurel de l'économie, ce nouveau moteur de la croissance peut-il se développer sans détérioration environnementale ? Les auteurs examinent dans quelle mesure les NTIC sont favorables à l'environnement. Economie de la connaissance, du just in time, just enough, just for you, substitution du capital immatériel au capital matériel, des services aux produits, cette dématérialisation s'accompagnent de gains économiques et d'une baisse de la consommation des ressources naturelles. Mais les NTIC ne sont pas toujours synonymes de préservation de l'environnement. Le turn-over des parcs informatiques, la fabrication des semi-conducteurs, le faux bureaux sans papier deviennent vite sources de pollution. De gains environnementaux de premier ordre peuvent donc être compensés par un effet boomerang : augmentation de l'intensité énergétique, accroissement des déchets électroniques, pollution... Après avoir ainsi montré que de nombreux travaux restent à réaliser pour clarifier l'impact des NTIC sur l'environnement, les auteurs mettent en exergue le consensus des foresights quant aux potentialités bénéfiques des NTIC sur les avancées technologiques environnementales. Capteurs, outils d'information, autant d'innovations et d'instruments d'aide à la décision qui jouent un rôle déterminant dans la gestion durable de l'environnement et des ressources naturelles.