Le médicament, dans les décennies qui viennent, sera fonction des besoins exprimés, de l'évolution de la science et de son environnement. Le médicament a désormais atteint une dimension géopolitique. Il sera dépendant des évolutions démographiques et des comportements sociaux. On ne peut pas occulter sa dimension économique qui est désormais mondiale, les politiques se trouvant confrontés à des nécessités souvent contradictoires. Le contexte culturel pèsera de plus en plus lourd sur le progrès de la science. La recherche qui conditionne les progrès dans le domaine thérapeutique en ressent déjà les conséquences. Les disciplines scientifiques les plus récentes comme la thérapie génique, les chimies combinatoires, la thérapie cellulaire, associées aux sciences mieux connues, mais en perpétuelle évolution, comme l'immunologie, la chimie, l'enzymologie, etc. suscitent de grands espoirs d'avancées dans des domaines pas encore maîtrisés. Même si, en général, les découvertes posent plus de questions qu'elles ne résolvent de problèmes, «L'Homme est condamné au progrès à perpétuité», pour reprendre la phrase célèbre d'Alfred Sauvy.