OMS: politiques et objectifs vaccinaux
Auteurs : OLIVE J1, DUCLOS P2Traditionnellement, l'implication de l'OMS dans la vaccination se réfère à la mise en place en 1974, après le succès de l'éradication de la variole, du Programme élargi de vaccination (PEV). A cette époque, ce programme s'est développé autour des vaccins disponibles contre les maladies ayant un impact majeur en santé publique : la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole. Depuis ce temps, les pays en voie de développement ont établi des services de vaccination, faisant partie de leurs systèmes de santé, qui ont permis d'accroître la couverture vaccinale globale de 20 % à environ 80 % au début des années 1990. Depuis lors, la couverture globale a stagné et même diminué dans certaines régions. D'importantes différences persistent entre les taux de couverture des trois doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3), taux qui varient de 50 % dans la région de l'Afrique sahélienne à 90 % pour l'Asie de l'Est et le Pacifique (figure 1). Au début du XXIe siècle, l'utilisation de la couverture vaccinale comme l'un des indicateurs phare du statut de développement des systèmes de santé et pour l'octroi de prêts au développement, a permis d'élever l'intérêt politique et économique de la vaccination au niveau mondial. La création de l'Alliance globale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI), avec le support du Fonds mondial pour les vaccins de l'enfance, présente une nouvelle opportunité qui devrait permettre l'accélération de l'accès des pays en voie de développement aux vaccins déjà utilisés dans les pays industrialisés.