Depuis quelques semaines, une psychose collective ayant pour support le bioterrorisme s'est installée dans les pays occidentaux. Les pédiatres sont souvent questionnés par les parents sur les risques encourus par leurs enfants, certains voulant obtenir des antibiotiques ou vacciner leur enfant contre la variole. Si, grâce à une attitude rigoureuse des autorités américaines, la forme adoptée par le bioterrorisme n'a eu jusqu'à présent qu'un effet limité en terme de mortalité (quatre morts en deux mois) l'impact médiatique (but réel des attaques bioterroristes) a été considérable. Le propos de cet article est d'aider les pédiatres à répondre aux questions posées. La communauté médicale doit être prête à diagnostiquer, caractériser et répondre de façon appropriée à cette forme de guerre. Parmi l'ensemble des agents candidats, l'anthrax et la variole apparaissent toujours au premier plan.