Y a-t-il une place pour la thérapeutique de l'hyperhomocystéinémie ?
Auteurs : BLACHER J1, SAFAR M1Pour être facteur de risque, un paramètre doit être lié à la survenue de l'événement étudié. Ce facteur est causal s'il augmente directement la probabilité de cet événement. Seule l'expérimentation authentifie le statut causal d'une association facteur de risque/risque. En l'absence d'expérimentation (exposition au facteur déterminé de façon aléatoire, suivi prospectif avec définition et détermination précise des événements), c'est-à-dire le plus souvent, la suspicion de causalité répond aux critères de Bradford-Hill (force de l'association, relation dose/effet, chronologie pertinente, constance de l'association dans plusieurs études et dans plusieurs populations, hypothèse physiopathologique, spécificité de l'association...) [1]. Dans le cas des pathologies cardio-vasculaires, bien que de nombreux facteurs aient été décrits, seuls 4 sont à l'évidence causals : le tabac, le diabète, l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie. En marge de ces facteurs de risque cardio-vasculaires unanimement reconnus, l'homocystéine est candidat à entrer dans ce « club des quatre » [2].