Kyste de l'ovaire et grossesse
Auteurs : GOFFINET F1Fréquence et types histologiques. Les kystes de l'ovaire découverts au cours du premier trimestre sont le plus souvent fonctionnels, n'entraînent pas de complications et régressent spontanément. Après 16 SA, la fréquence est comprise entre 0,5 et 3 % et on retrouve tous les types histologiques avec des fréquences correspondant à la tranche d'âge 15-44 ans, en particulier des kystes dermoïdes mais aussi encore des kystes fonctionnels. La prévalence de cancer de l'ovaire au cours de la grossesse est comprise entre 1 pour 15 000 à 32 000 grossesses. Nous ne disposons pas de séries prospectives nous permettant d'évaluer le risque de cancer sur des gros kystes non suspects. Tout signe suspect à l'échographie, et a fortiori si le kyste est gros et la femme âgée, impose une intervention. Fréquence des complications. La grande majorité des kystes uniloculaires de moins de 5 cm, et a fortiori de moins de 3 cm, persistant aux deuxième et troisième trimestres, non seulement n'entraîne pas de complications et même disparaît au cours de la grossesse; l'abstention semble donc recommandée. Les conclusions semblent les mêmes pour le kyste dermoïde non suspect de moins de 6 cm, mais les séries sont moins nombreuses et plus limitées. Nous ne disposons pas de séries prospectives nous permettant d'évaluer le risque de complications ou de cancer sur les kystes non suspects de plus de 6 cm. Prise en charge. La place de la ponction écho-guidée n'est pas évaluée et ne peut pas être recommandée pendant la grossesse. En cas d'indication d'intervention, la coelioscopie semble la technique de choix jusqu'à 16-17 SA. Ensuite, la laparotomie a été la voie d'abord la plus évaluée. Conséquences obstétricales. Elles sont exceptionnelles et seul un examen clinique et échographique diagnostiquant un obstacle praevia évident doit imposer une césarienne prophylactique. Au cours d'une césarienne, la présence d'un kyste de l'ovaire impose une kystectomie.